Rappelons que Jamal Boyce avait publié des vidéos sur les médias sociaux pour dénoncer ce qu’il qualifiait de « violence physique, mentale et émotionnelle ».
Selon l’enquête réalisée par Esi Codjoe de la firme Turnpenney Milney Milne LLP, il a été interpellé par des agents de sécurité alors qu’il effectuait des figures sur une planche à roulettes. M. Boyce — qui n’a pas participé à l’enquête indépendante — a tenté de désamorcer la situation en quittant les lieux, selon ce que rapporte Mme Codjoe.
Les employés du Service de la protection l’ont toutefois suivi et lui ont demandé de présenter une pièce d’identité, prouvant qu’il était un membre de la communauté universitaire. L’étudiant a refusé, jugeant qu’on le ciblait de façon injuste et puisqu’il n’avait pas sa carte étudiante sur lui.
« Au lieu de désamorcer cette situation, les agents du Service de la protection ont choisi de l’aggraver. Compte tenu du fait que l’étudiant semblait mal à l’aise, les agents auraient pu interagir avec lui d’une autre façon », écrit Esi Codjoe.
Contrairement à ce que Jamal Boyce affirmait en juin dernier sur Twitter, il s’est passé moins de deux heures entre le moment où on lui a passé les menottes et l’arrivée d’agents du Service de police d’Ottawa. L’enquêteuse note toutefois que « le fait que l’étudiant ait été détenu pendant une heure ou deux heures ne change rien au fait que l’arrestation n’était pas une mesure proportionnelle à l’exécution par l’étudiant de figures de planche à roulettes. »
« Après avoir examiné l’ensemble des éléments de preuve, l’enquêteuse conclut que l’étudiant a fait l’objet de discrimination en raison de sa race le 12 juin 2019 sur le campus universitaire. »
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